Bénabar
Je suis de celles
Les risques du métier (2003)

A(maj7,sus2)  E7  d♯ Bm(sus2)  E7  A(maj7)  A(maj7)  piano

                             A                          Amaj7
Tiens, qu'est-ce que tu fais là ? C'est moi, c'est Nathalie
                     A     d♯   Bm
Quoi tu me reconnais pas ? Mais si
On était ensemble au lycée, c'est vrai, j'ai changé
                       E7                          A
J'ai des enfants, un mari, bah quoi, t'as l'air surpris
                 F♯m/A                 Bm
J'étais pas destinée à une vie bien rangée
           E7                    A
J'étais perdue, mon mari m'a trouvée
           F♯m                      Bm
J'étais de celles qui disent jamais non
                     E7                   A(maj7)  A(maj7)
Les marie-couche-toi-là dont on oublie le nom

J'étais pas la jolie, moi, j'étais sa copine
Celle qu'on voit à peine, qu'on appelle machine
J'avais deux ans de plus, peut-être deux ans de trop
Et j'aimais les garçons, peut-être un peu trop
Bien sûr, vous aviez eu des dizaines de conquêtes
Que personne n'avait vues, toujours pendant les Fêtes
Pour beaucoup d'entre vous, je suis la première fois
De celles qui comptent mais pas tant que ça                     (intro)

Je n'étais pas de celles à qui l'on fait la cour
Moi, j'étais de celles qui sont déjà d'accord
Vous veniez chez moi, mais dès le lendemain
Vous refusiez en public de me tenir la main
Et quand vous m'embrassiez à l'abri des regards
Je savais pourquoi, pour pas qu'on puisse nous voir
Alors je fermais les yeux à m'en fendre les paupières
Pendant que pour guetter, vous les gardiez ouverts              (rien)

Je me répétais « Faut pas que je m'attache »
Vous vous pensiez « Il faut pas que ça se sache »
Mais une fois dans mes bras, vos murmures essoufflés
C'est à moi, rien qu'à moi qu'ils étaient destinés
Enlacée contre vous à respirer vos cheveux
Je le sais, je l'affirme, vous m'aimiez un peu
Certaines tombent amoureuses, c'est pur, ça les élèvent
Moi, je tombais amoureuse comme on tombe d'une chaise           A(maj7)  A(maj7)

Et, gonflés de l'avoir fait, vous donniez conférence
Une souris qu'on dissèque, mon corps pour la science
Je nourrissais vos blagues de caserne
Que vous pensiez viriles, petits hommes des cavernes
D'avoir pour moi un seul mot de tendresse
Vous apparaissait comme la pire des faiblesses
Vous, les fiers à bras, vous parliez en experts
Oubliant que dans mes bras, vous faisiez moins les fiers        (rien)

Et les autres filles, perfides petites saintes                  (2e moitié)
M'auraient tondu les cheveux à une autre époque
Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole
Ignorent la solitude que rien ne console                        (fin: ral.)

Vous veniez chez moi
Mais dès le lendemain
Vous refusiez en public... de me tenir la main                  A(maj7,sus2)