Georges Brassens
Don Juan
Trompe-la-mort (1976)

dddddd e f♯ c♯ f♯ b dddddd e f♯ c♯ f♯ / b

Bm

Bm                    F♯7 (2 temps)
Gloire à qui freine à mort
Bm                 F♯7
De peur d'écrabouiller
Bm             F♯7
Le hérisson perdu
Bm               F♯7 (4 temps)
Le crapaud fourvoyé

  G                 F♯7
  Et gloire à don Juan
  G                  F♯7
  D'avoir un jour souri
  D
  À celle à qui les autres
      F♯7             Bm
  N'attachaient aucun prix

                           E         F♯7   Bm    E  F♯7  Bm  w/ mélodie
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut

Gloire au flic qui barrait
Le passage aux autos
Pour laisser traverser
Les chats de Léautaud

  Et gloire à don Juan
  D'avoir pris rendez-vous
  Avec la délaissée
  Que l'amour désavoue
  
    Cette fille est trop vilaine, il me la faut

Gloire au premier venu
Qui passe et qui se tait
Quand la canaille crie
« Haro sur le baudet ! »

  Et gloire à don Juan
  Pour ses galants discours
  À celle à qui les autres
  Faisaient jamais la cour

  Cette fille est trop vilaine, il me la faut

Et gloire à ce curé
Sauvant son ennemi
Lors du massacre de
La Saint-Barthélémy

  Et gloire à don Juan
  Qui couvrit de baisers
  La fille que les autres
  Refusaient d'embrasser

    Cette fille est trop vilaine, il me la faut

Et gloire à ce soldat
Qui jeta son fusil
Plutôt que d'achever
L'otage à sa merci

  Et gloire à don Juan
  D'avoir osé trousser
  Celle dont le jupon
  Restait toujours baissé

    Cette fille est trop vilaine, il me la faut

Gloire à la bonne soeur
Qui, par temps pas très chaud
Dégela dans sa main
Le pénis du manchot

  Et gloire à don Juan
  Qui fit reluire un soir
  Ce cul deshérité
  Ne sachant que s'asseoir

    Cette fille est trop vilaine, il me la faut

Gloire à qui n'ayant pas
D'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop
Emmerder ses voisins

  Et gloire à don Juan
  Qui rendit femme celle
  Qui, sans lui, quelle horreur
  Serait morte pucelle

    Cette fille est trop vilaine, il me la faut