Georges Brassens Le pornographe Le pornographe (1958) a c e a g e g f♯ d f^e d c b Am C D♯° Dm E7 D♯°: xx1242 Am B7 E7 Autrefois, quand j'étais marmot, j'avais la phobie des gros mots C E7! E7 Et si je pensais merde tout bas, je ne le disais pas, mais Am B7 E7 Aujourd'hui que mon gagne-pain, c'est de parler comme un turlupin C E7! Am Am Je ne pense plus merde, pardi, mais je le dis Dm Am B7 E7 Am Dm G7 C E7! Am! Je suis le pornographe du phonographe, le polisson de la chanson Afin d'amuser la galerie, je crache des gauloiseries Des pleines bouches de mots crus, tout à fait incongrus, mais En me retrouvant seul sous mon toit, dans ma psyché, je me montre au doigt Et me crie « Va t'faire, homme incorrect, voir par les Grecs » Refrain Tous les samedis, je vais à confesse, m'accuser d'avoir parlé de fesses Et je promets ferme au marabout de les mettre tabou, mais Craignant, si je n'en parle plus, de finir à l'Armée du Salut Je remets bientôt sur le tapis les fesses impies Refrain Ma femme est, soit dit en passant, d'un naturel concupiscent Qui l'incite à se coucher nue sous le premier venu, mais M'est-il permis, soyons sincères, d'en parler au café-concert Sans dire qu'elle a, suraigu, le feu au cul ? Refrain J'aurais sans doute du bonheur et peut-être la Croix d'Honneur À chanter avec décorum l'amour qui mène à Rome, mais Mon ange m'a dit « Turlututu, chanter l'amour t'est défendu S'il n'éclôt pas sur le destin d'une putain » Refrain Et quand j'entonne, guilleret, à un patron de cabaret Une adorable bucolique, il est mélancolique, et Me dit, la voix noyée de pleurs « S'il vous plaît de chanter les fleurs Qu'elles poussent au moins rue Blondel, dans un bordel » Refrain Chaque soir avant le dîner, à mon balcon mettant le nez Je contemple les bonnes gens dans le soleil couchant, mais N'me demandez pas d'chanter ça si vous redoutez d'entendre ici Que j'aime à voir, de mon balcon, passer les cons Refrain Les bonnes âmes d'ici-bas comptent ferme qu'à mon trépas Satan va venir embrocher ce mort mal embouché, mais Mais veuille le grand manitou, pour qui le mot n'est rien du tout Admettre en sa Jérusalem à l'heure blême Le pornographe du phonographe, le polisson de la chanson