Georges Brassens Les passantes Fernande (1972) (poème d'Antoine Pol) Am fluide Am G Am w/ mélodie c F E7 Je veux dédier ce poème A7 D À toutes les femmes qu'on aime Am G7 C E Pendant quelques instants secrets F E7 À celles qu'on connaît à peine A7 D Qu'un destin différent entraîne Am G Am Et qu'on ne retrouve jamais À celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui À la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul peut-être à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré la main À celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie À tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes F G A Que l'on n'a pas su retenir