Georges Brassens
Quatre-vingt-quinze pour cent
Fernande (1972)

b a g b a  g  f♯  d e f♯ g a b  c♯  a B7  Em  A7  D  Bm  Em  A7  D     d d e f♯

G               A7           D Bm
La femme qui possède tout en elle
Em                  F♯7           Bm
Pour donner le goût des fêtes charnelles
Em/G            F♯7               Bm
La femme qui suscite en nous tant de passion brutale
C♯7                             F♯7
La femme est avant tout sentimentale
Main dans la main les longues promenades
Les fleurs, les billets doux, les sérénades
Les crimes, les folies que pour ses beaux yeux l'on commet
C♯7     F♯7      Bm!   d c♯ b a  g f♯ e
La transportent, mais       d c♯ b a  g

  D                A7                D            F♯7
  Quatre-vingt-quinze fois sur cent, la femme s'emmerde en baisant
  Bm               F♯7
  Qu'elle le taise ou qu'elle le confesse
  Bm!                                              a
  C'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses

  D              A7              D            F♯7
  Les pauvres bougres convaincus du contraire sont des cocus
  G              A7        D           Bm          Em     A7          B7
  À l'heure de l'oeuvre de chair, elle est souvent triste    peuchère
  Em               A7        D       Bm                Em  A7  D    d e f♯
  S'il n'entend le coeur qui bat, le corps non plus ne bronche pas

Sauf quand elle aime un homme avec tendresse
Toujours sensible alors à ses caresses
Toujours bien disposée, toujours encline à s'émouvoir
Elle s'emmerde sans s'en apercevoir
Ou quand elle a des besoins tyranniques
Qu'elle souffre de nymphomanie chronique
C'est elle qui fait alors passer à ses adorateurs
De fichus quarts d'heure

  Refrain

Les « encore », les « c'est bon », les « continu-e »
Qu'elle crie pour simuler qu'elle monte aux nu-es
C'est pure charité, les soupirs des anges ne sont
En général que de pieux mensonges
C'est à seule fin que son partenaire
Se croie un amant extraordinaire
Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus
Ne soit pas déçu

  Refrain

J'entends aller de bon train les commentaires
De ceux qui font des châteaux à Cythère
« C'est parce que tu n'es qu'un malhabile, un maladroit
Qu'elle conserve toujours son sang-froid »
Peut-être, mais si les assauts vous pèsent
De ces petits m'as-tu-vu-quand-je-baise
Mesdames, en vous laissant manger le plaisir sur le dos
Chantez in petto

  Refrain        A7 D