L'Internationale
Hymne ouvrier
E. Pottier / P. Degeyter (1871 / 1888)

  C                      F  Dm    G                       C
Debout, les damnés de la terre, debout, les forçats de la faim
   C               (A7)   F Dm  (D7)     G             C
La raison tonne en son cratère, c'est l'éruption de la fin
      Em         D7    G             D7       Asus4  B
Du passé faisons table rase, foule esclave, debout debout
   G(7)                C (Am)           G         C D    G
Le monde va changer de base, nous ne sommes rien, soyons tout

           C       F Dm           G          C
  C'est la lutte finale, groupons-nous, et demain
      C  G   Am Em   F     D7      G
  L'Internationale sera le genre humain
           C       F Dm           G     F6   E7
  C'est la lutte finale, groupons-nous, et demain
      A7      Dm     C     G       C
  L'Internationale sera le genre humain

Il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes, décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge, pour tirer l'esprit du cachot
Soufflons nous-même notre forge, battons du fer tant qu'il est chaud

  Refrain

L'État comprime et la Loi triche, l'Impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose au riche, le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle, l'Égalité veut d'autres lois
Pas de droits sans devoirs, dit-elle, Égaux, pas de devoirs sans droits

  Refrain

Hideux dans leur apothéose, les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque, ce qu'il a créé s'est fondu
En décrétant qu'on le lui rende, le peuple ne veut que son dû

  Refrain

Les rois nous soûlaient de fumée, paix entre nous, guerre aux tyrans
Appliquons la grève aux armées, crosse en l'air et rompons les rangs
S'ils s'obstinent, ces cannibales, à faire de nous des héros
Ils sauront bientôt que nos balles sont pour nos propres généraux

  Refrain

Ouvriers, paysans, nous sommes le grand parti des travailleurs
La terre n'appartient qu'aux hommes, l'oisif ira loger ailleurs
Combien de nos chairs se repaissent mais si les corbeaux, les vautours
Un de ces matins, disparaissent, le soleil brillera toujours

  Refrain